L’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala (HGOPED), établissement public de première catégorie créé en 2014, se retrouve au cœur des conclusions d'un audit de la chambre des comptes de la cour suprême portant sur la période 2015-2020. L'hôpital, dont la mission est de réduire la mortalité et les évacuations sanitaires, dispose d'une capacité de 308 lits, mais le taux d'occupation moyen n'a été que de 37,6% entre 2016 et 2019.

Sur la période sous revue, l'examen de gestion révèle plusieurs problèmes majeurs dont une activité morose dans les services clés de gynécologie-obstétrique (taux d'occupation moyen de 32,45%) et de pédiatrie (41,33%). Ce faible taux est principalement attribué à l'inconfort des patients.

Paradoxalement, l'audit met en lumière le service de néonatalogie comme un "levier de performance", affichant un taux d'occupation des lits de 75%. Cependant, ce même service enregistre un taux de mortalité très élevé.

Sur l’aspect partenariat, l'HGOPED bénéficie d'une coopération internationale significative (sino-camerounaise, belge, française) dont l'impact est palpable en termes de locaux et d'équipements. Néanmoins, la Chambre des Comptes a relevé des faiblesses, notamment dans la rétrocession et la maintenance des infrastructures. L'inadéquation de certains dons d'équipements médicaux aux besoins réels de l'hôpital a également été observée.

Côté gouvernance, la juridiction s’interroge si l’intérêt de cette formation hospitalière n’est pas de pallier, au plus vite, les défaillances de ses systèmes d’information qui lui font courir des risques majeurs. En effet, l’hôpital a acquis nombre de logiciels coûteux mais dont les dysfonctionnements engendrent des discordances significatives dans les données sur les effectifs, le traitement des salaires et la gestion des stocks de médicaments.

Au final, pour améliorer la gestion de cet établissement, la chambre des comptes formule dix recommandations.